Améliorer la qualité de l’enseignementà Madagascar

Ecole IFR
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Améliorer la qualité de l’enseignementà Madagascar

Campagne d'automne
Mamy Randrianarisoa, directeur d’école et coordinateur d’un programme mené en collaboration avec l’ONG romande DM, vient en Suisse présenter son combat pour la qualité de l’enseignement primaire.

Est-ce que l’accès à l’école est un comba tà Madagascar?
MAMY RANDRIANARISOA: Le contexte général à Madagascar, que ce soit dans le monde urbain ou rural, est celui d’une grande pauvreté. Par conséquent, scolariser un enfant n’est pas du tout évident. Enzone rurale, les parents gardent l’habitude de faire travailler les enfants avec eux dans les champs ou les élevages.

Votre Église et vos écoles s’engagent donc pour augmenter le taux de scolarisation?
Oui. Une partie du programme vise à apporter un soutien aux élèves en difficulté,qu’elle soit sociale, pédagogique ou qu’il s’agisse d’absentéisme… Nous essayons de trouver des solutions pour les familles qui ne peuvent s’acquitter des frais d’écolage, même s’ils ne sont pas élevés. Nous cherchons aussi à identifier les élèves en difficulté et mettons en place des mesures comme des cantines scolaires. Notre objectif est qu’un maximum d’élèves puissent terminer leur formation primaire et que ceux qui ne peuvent aller plus loin disposent des outils minimaux pour affronter leur vie professionnelle.

Ce n’est là qu’une partie du projet soutenu par DM, n’est-ce pas?
Nous collaborons depuis 2006 et avons fixé ensemble des priorités. Pour les années à venir, nous allons travailler sur la qualité de l’enseignement. L’un des problèmes que nous avons mis en évidence est celui de la formation des enseignants. Beaucoupont été appelés à venir nous aider à former les enfants directement après avoir obtenu leur bac. Ils n’ont pas eu de formation pédagogique.

Vous allez créer une école pédagogique?
Au sein de la coordination, nous travaillons avec six formateurs concepteurs. Leur travail est de créer des dossiers pédagogiques. Puis ils vont sur le terrain pour former les enseignants. Ils vont lesrencontrer tous les deux mois pour leur apporter des formations et entre deux ils assurent un accompagnement et un suivi. Neuf Églises bénéficient particulièrement du partenariat avec DM en zone rurale.

Le programme vise aussi à améliorer la gestion des écoles.
Oui il faut gérer les moyens des écoles rigoureusement. Il y a des écoles qui n’ont pas les moyens de payer les enseignants alors ces derniers s’en vont. L’objectif du programme est d’améliorer les compétences en gestions et que chaque école puisse, dans un premier temps, honorer ces engagements envers les enseignants puis soutenir son projet d’établissement. 

Etes-vous vous-même enseignant?
Oui, j’enseigne la physique et la chimie au niveau lycée. Avant, j’ai travaillé quelque temps dans l’industrie, mais en 2011, j’ai été appelé par mon Église à venir travailler à l’école. Je crois qu’à Madagascar nous avons un réel problème d’accès à la formation. L’école ne change pas seulement la vie des élèves, mais de toute leur famille.

Campagne d’automne
Partenaire de DM depuis de longues années, l’Église de Jésus-Christà Madagascar compte plus de 3,5 millions de membres, 8700 paroisseset 600 établissements scolaires. Elle s’engage pour la redynamisation de l’enseignement, les droits humains et contre la pauvreté et la corruption.

Mamy Randrianarisoa participera au culte du dimanche 2 nov, à 10h, à Romont. Le mercredi 29 oct, il sera à Genève et Commugny et le 1er nov à la fête de clôture d’Inter’Est à Bienne. Il donnera enfin un repas-conférence le mardi 4 nov, à 12h, à Clarens (VD) et, à 18h, à Bex (VD). 

Retrouvez l’ensemble des intervention sdes différents représentants de DM sur www.dmr.ch/campagne2025.